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29 avril 2018

Grèce : Décision de la Cour d'Etat et revirement du gouvernement

Grèce : les nouveaux demandeurs d’asile pourront désormais circuler dans tout le pays

Voir : InfoMigrants


En Grèce, les demandeurs d'asile sont de nouveau soumis au confinement sur les îles


Voir : InfoMigrants

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27 avril 2018

Centre Primo Levi : Citoyens solidaires : héros ou criminels ?

Bonjour ,
« Chaque jour, je devais prendre la pire décision qui soit : qui sauver de la noyade ? [...] On essayait de sauver d’abord les enfants. Lorsqu’on les sortait de l’eau glacée, leurs petits pieds étaient les plus froids que j’aie jamais vus. »
Ce sont les mots de Manuel, un pompier espagnol qui sera bientôt jugé pour trafic d’êtres humains. Dans moins d’un mois, il comparaîtra devant les tribunaux grecs pour avoir sauvé des hommes, des femmes et des enfants de la noyade. Chaque jour, de courageux bénévoles partout en Europe risquent la même chose que Manuel. Mais nous avons un plan.
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Migreurope : Procès des « Moria 35 » sur l’île grecque de Chios

Dans la continuité de l’intérêt que porte Migreurop aux révoltes dans les camps et aux mobilisations des exilé·e·s, le réseau participe aux observations internationales du procès de Moria, dans lequel 35 personnes sont poursuivies pour avoir dénoncé leurs conditions de détention inhumaines lors d’une manifestation. Fort de son expérience en matière d’observations judiciaires, le réseau Migreurop – qui a pris position pour la fermeture de tous les camps d’étrangèr·e·s – assiste à ce procès, symbole de l’iniquité des politiques migratoires mises en œuvre par les États membres de l’Union européenne (UE). Par sa présence et la production de comptes-rendus quotidiens, il soutiendra les luttes des exilé·e·s en contribuant à les rendre visibles.

Le 18 juillet 2017, 35 résidents du hotspot de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce ont été arrêtés à la suite d’une manifestation organisée quelques heures plus tôt dans le camp et à laquelle plusieurs centaines d’exilés avaient participé pour protester contre leurs conditions de vie indignes et inhumaines.

Migreurope

Voir aussi  le compte rendu d’audience de Giorgos Pagoudis à Chios pour le quotidien grec Journal de Rédacteurs (Efimerida tôn Syntaktôn)

efsyn.gr et Ici

Sur les conditions de vie dans le hotspot de Moria et sur les conséquences de l’accord UE-Turquie : Voir le rapport du Gisti « Accord UE-Turquie, la grande imposture - Gisti », juillet 2016
Gisti
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Supplément d’information au 28/04/2018 concernant le déroulement du procès de 35 de Moria
 (Traduction du reportage de Giorgos Pagoudis, correspondant à Chios du quotidien grec du Journal de Rédacteurs )
Lors du troisième jour d’audience du procès de 35 de Moria, les témoignages à charge de policiers ont été démentis par plusieurs éléments dont des documents audiovisuels. Les vidéos projetés ont en effet montré que l’affirmation du commandant de la brigade de CRS selon laquelle ce jour du 18 juillet 2017 des vents violents  soufflaient  sur l’île et risquaient de transformer les feux de poubelles en véritable incendie incontrôlable qui aurait pu mettre en danger la vie des résidents de Moria, n’avait aucun fondement. Qui plus est, dans les vidéos, on ne voit à aucun moment  les réfugiés qui vont être arrêtés en train de lancer des pierres contre les forces de l’ordre. 
Un autre point qui sape complètement la crédibilité de la version policière des faits est l’heure des arrestations qui se situe pour la plupart des prévenus après 16h. Or selon les témoignages concordants des témoins de la défense les incidents étaient déjà terminés à 15h càd au moins une heure avant l’arrestation des accusés, ce qui veut dire qu’il est impossible qu’ils  aient été pris sur les faits comme les prétendent les policiers. Tandis que pour d’autres prévenus, il y a des témoignages comme quoi ils étaient ailleurs à l’heure des incidents, soit à des rdv médicaux, soit en train de participer à des activités de  groupe, organisées par des volontaires. 
Le témoignage d’un pompier volontaire est particulièrement accablant pour la version policière : il affirme que deux des supposés incendiaires étaient à ses côtés participant aux efforts à éteindre le feu en train de se répandre dans l’oliveraie qui entoure le camp de Moria. « Ces deux personnes étaient des pacificateurs, calmes et polies » a dit le témoin. Et il avait ajouté que l’un d’entre eux avait déjà obtenu l’asile et il restait à Moria pour participer au  travail volontaire,  en attendant de trouver un toit à Athènes. 
Lors de leurs plaidoyers cinq accusés ont refusés toutes les accusations et ont dénoncé la violence démesurée de la police, tout en insistant sur le fait qu’ils n’ont été arrêtés qu’au moment où ils sortaient des containers où ils étaient restés longtemps après la fin des incidents. Particulièrement remarquable fut l’apologie de Ali Sequa, originaire de Gambie qui avait dit entre autres : « en Afrique nous savons que c’est bien en Grèce que la démocratie a vu le jour. Mais, il paraît que dans votre démocratie il n’y a pas de place pour les noirs ». (La plupart des prévenus sont originaires de l’Afrique noire).
Quant à l’état déplorable  de la qualité de traductions, il suffit de mentionner que la traductrice en anglais faisait tant des fautes que la présidente de la Cour s’était vu obligée de la remplacer par un policier connaissant parfaitement l’anglais ! 
=>  le verdict est tombé : les 35 de Moria  ont quittés le tribunal,  libres : trois acquittés de toute accusation et les 32 autres, reconnus coupables d’avoir provoqué des lésions corporelles graves à onze policiers,  avec des peines de 26 mois de prison avec  sursis de trois ans.  Les 32 comptent faire appel.  


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24 avril 2018

Migreurope : A Lesbos (Grèce) 35 réfugiés blessés lors d’une violente attaque d'un groupe d'extrême droite

A Lesbos (Grèce) 35 réfugiés blessés lors d’une violente attaque par un groupe d'extrême droite 

La nuit de la honte à la place Sappho de Mytilène, à Lesbos. 
Pendant toute la nuit du dimanche au lundi un groupe d’extrême droite avait attaqué des réfugiés, femmes et enfants compris, principalement des afghans qui occupaient la place Sappho pour protester contre la lenteur des procédures administratives et  contre leur confinement prolongé sur l’île.  Un  groupe d’extrême droite composé principalement des membres du Mouvement Patriotique de Lesbos et de l’Aube Dorée (néonazis grecs), avait attaqué les familles de réfugiés, femmes et enfants de bas âge compris, en leur lançant de fusées de détresse, des pétards, de pierres et de pavés.   En hurlant « Brulez-les vifs », ", "Jetez-les à la mer", "Ils veulent islamiser le pays", le groupe déchaîné balançait contre les réfugiés même des bancs arrachés de la place. Les réfugiés avaient formés un groupe compact, en encerclant d’une triple chaîne humaine les femmes et les enfants qu’ils essayaient de protéger de pierres et des fusées, par des bâches improvisées. Plusieurs solidaires sont accourus sur place pour leur porter secours. La violence des attaques était telle, que, selon le témoignage d’un témoin oculaire, même les secouristes n’osaient pas s’approcher pour évacuer les blessés, car ils étaient pris à partie par les attaquants, de sorte que c’était les solidaires qui transportaient les blessés sur des brancards improvisés vers les ambulances. (Voir les images et les vidéos dans l’article en anglais ci-dessous). Selon le reportage du quotidien grec Journal des Rédacteurs (Efimerida tôn Syntaktôn)  la police s’est interposé, mais sans  procéder à l’interpellation et l’arrestation du groupe d’extrême droite et sans faire le nécessaire pour le dissoudre à temps leur regroupement. Les agents  de police auraient eu comme  consigne d’encercler les réfugiés sans pour autant arrêter les attaquants. Après des heures de heurt, le groupe d’extrême droite s’en pris à n’importe quel réfugié il croisait dans d’autre quartier en ville.  Bilan incertain, selon le Journal des Rédacteurs, probablement quelques 35 blessés dont certains graves, parmi les réfugiés. Tôt le matin, vers 5.30 la police a évacué la place obligeant les réfugiés de monter à des cars qui les ont conduits au camp de Moria. Ceux d’entre eux qui ont refusé de  retourner au hot-spot de Moria,  ont été arrêtés : il s’agirait de 120 réfugiés et de deux ressortissants grecs, faisant probablement partie du groupe de solidaires qui ont accouru sur place pour assister les réfugiés.  La place Sappho est vide, les réfugiés rentrés au hot-spot ou pire en prison, le groupe d’extrême droite continue à nuire en toute impunité. L’Europe est sauve….


 13h52, le 23 avril 2018, 
Le maire de la ville de Lesbos a critiqué l'inertie du gouvernement en matière migatoire.@ Anthi PAZIANOU / AFP

Les affrontements ont duré toute la nuit de dimanche à lundi et dégénéré en échauffourées entre extrême droite et anarchistes qui sont venus pour secourir les migrants.
Plus d'une dizaine de migrants et réfugiés, surtout des ressortissants afghans, ont été blessés dans la nuit de dimanche à lundi lors d'affrontements avec un groupe d'extrême droite sur l'île de Lesbos, a appris l'AFP de source policière. Les heurts ont commencé dimanche soir après que le groupe d'extrême droite "Mouvement patriotique" eut appelé à un rassemblement devant la place centrale Sappho de Mytilène, chef-lieu de l'île, où campaient depuis mardi dernier près de 200 Afghans avec leurs familles pour protester contre les conditions misérables de séjour sur l'île.
Malgré les efforts de la police pour contrôler la situation, des bouteilles d'eau et des fusées de détresse éclairantes ont été lancées par le groupe d'extrême droite et ont blessé légèrement plus d'une dizaine d'Afghans qui ont dû être transférés à l'hôpital, selon les premières informations de la police.
Gaz lacrymogènes. "Brûlez-les vifs", "Jetez-les à la mer", "Ils veulent islamiser le pays", scandaient les attaquants. Les affrontements ont duré toute la nuit et dégénéré en échauffourées entre extrême droite et anarchistes qui sont venus pour secourir les migrants. La police a jeté des gaz lacrymogènes à la fois pour disperser la foule et évacuer la place où étaient les migrants, qui ont été contraints de rentrer dans les centres d'accueil de l'île. Le maire de l'île de Lesbos, Spyros Galinos, dans une lettre adressée au Premier ministre Alexis Tsipras et aux dirigeants des partis d'opposition, a accusé la police d'avoir tardé à intervenir.
"Inertie" du gouvernement. Alors que le Premier ministre est prochainement attendu sur l'île pour un point de la situation, il a mis en cause "l'inertie et la gestion erronée" du gouvernement ayant, selon lui, "coincé dans des conditions misérables des milliers des gens dans une ville de 27.000 habitants". Devenu symbole de la crise migratoire de 2015, Lesbos - l'une des cinq îles d'entrée et d'enregistrement en mer Égée des personnes arrivant en Grèce depuis la Turquie - abrite actuellement 6.530 migrants et réfugiés dans des camps d'une capacité de 3.000 personnes. Les conditions misérables et la longue durée d'examen des demandes d'asile ont été décriées à plusieurs reprises par des ONG de défense des droits de l'Homme qui réclament le transfert des migrants en Grèce continentale.


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18 avril 2018

Roya, fin octobre

C’est en 2017, à la frontière entre la France et l’Italie, que trois jeunes réalisateurs ont recueilli les témoignages de ceux qui ont fui leur pays, et de ceux qui les aident dans cette épreuve. Ils livrent un film à la fois simple et touchant, à découvrir sur Télérama