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21 avril 2018

«Des figues en avril», tendre témoignage de l'immigration algérienne





C'est une sorte de journal intime. Celui d'une immigrée algérienne, Messaouda Dendoune, 82 ans, qui nous livre au travers de la caméra de son fils Nadir, son récit intime de l’histoire franco-algérienne.

Lire : Libération

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13 avril 2018

Le sacrifié suprême

"Le dictateur se sacrifie pour vous mais, en général, c'est vous qui mourrez. D'usure, de torture, ou par l'exil"

                                                                                               Kamel Daoud

Le Un

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30 mars 2018

SUR LES RIVES DU DESERT DE L'ALGERIE

Le mois de Mars a témoigné plusieurs centaines de migrants refoulés
d’Algérie. En dépit de la fermeture des frontières Algéro-malienne  et
malgré les cris de détresse, les plaintes et les alertes formulés
auprès des organismes internationaux (Amnistie Internationale…);
l’Algérie perpétue sans cesse les arrestations et les refoulements de
migrants dans ces zones dépourvues de toute assistance humanitaire et
contrôlées par des Djihadistes et des groupuscules armés.
Les droits des migrants sont bafoués continuellement : pas de
notification de l’ordre de quitter le territoire, pas de contrôle du
juge de la légalité, de l’arrestation, de la privation de liberté et
de la reconduite à la frontière, abandon en plein désert d’adultes
sans tenir compte des personnes vulnérables mais surtout pas de
contact direct des migrants avec leurs représentants consulaires.
Ce phénomène de refoulement massif est ressenti à notre niveau depuis
que le Niger a refusé d’accueillir les migrants non nigériens dans son
terroir. Va savoir combien de maliens refoulés ont transité par le
Niger bien avant.
Grâce aux témoignages de certains migrants accueillis au centre le 13
Mars dernier, on a appris que plus de 250 personnes étaient bloquées à
In-Khalil. Cependant, une tentative d’acheminement de retours
volontaires  avait été tentée récemment. Ceux dont le chauffeur engagé
a trouvé sur place, à l’image de leurs prédécesseurs, préféraient
rebrousser chemin  dans l’optique de récupérer leurs biens abandonnés
à cause d’une arrestation précipitée et abusive après trois ou quatre
ans de vie.
En moins de quarante-huit (48) heures, la Maison du Migrant a
accueilli des vagues successives de migrants en provenance d’Algérie,
dont Soixante migrants, cinq mineurs et en majorité maliens. En dépit
de la fatigue, certains souffrent de carence tandis que d’autres sont
administrés à l’hôpital pour Paludisme aigu et crise d’ulcère.
Cette situation criarde a interpellé sans doute les autorités
maliennes car nous avons été surpris de recevoir, pour une première,
la visite du Responsable de  la Sécurité d’Etat et  la Garde Nationale
à Gao venir récolter des données sur la statistique du nombre de
migrants accueillis, de leur nationalité et de leur lieu de
provenance.
Face à tout cela, nous ne pouvons-nous empêcher de spéculer sur
certaines inquiétudes à savoir :
1.      Quelles approches diplomatiques ont été à la base prises par les
autorités consulaires pour défendre les droits de leurs ressortissants
en Algérie ?
2.      Les échanges ressortis lors de la visite dernière du Ministre de
l’Intérieur Français, Mr Collomb au Niger, ne nous poussent-il pas à
croire que nos autorités minimisent les politiques migratoires
européennes ?

Ainsi, la Maison du migrant prévoit le plutôt possible de faire une
déclaration auprès des radios locales le vendredi 31 Mars prochain et
une succession de rencontres d’échanges en vue d’interpeller les
autorités étatiques sur le contexte d’expulsion des migrants dans
cette no-man’s land.
On ne saurait finir sans souligner la libération des neufs passeurs
interpellés par la sécurité d’Etat à Bamako, en début février passé.
L’Etat malien avait décidé de réagir contre les réseaux de passeurs
incrédules qui profitaient de la vulnérabilité et de la naïveté des
migrants, candidats au départ. Cette mise en disposition quoique
salutaire ne nous éloigne pas de  notre motivation première qui n’est
autre que de défendre les intérêts et les droits des migrants.
Salutations amicales
Eric
Maison du Migrant Gao

Voir : migreurop
Et
ccfd-terre-solidaire

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27 juillet 2007

Bataille autour de l’argent des émigrés algériens 3 milliards d’euros transférés

Bataille autour de l’argent des émigrés algériens 3 milliards d’euros
transférés annuellement d’Europe


Une étude intitulée facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de
partenariat (FEMIP) réalisée par la banque européenne d’investissement
révèle que les immigrés originaires des pays de la rive sud de la
méditerranée établis en Europe envoient annuellement entre 12,4 et 13,6
milliards d’euros vers leurs pays d’origine.

L’importance de ces transferts est au centre d’un autre rapport commandé par
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, rapport qui conclut que des
trois pays du Maghreb, l’Algérie vient en pôle position avec 3,15 milliards
d’euros, devançant le Maroc et la Tunisie avec respectivement 2,13 et 0,84
milliards d’euros.

Néanmoins, le transfert de la moitié de ces fonds s’effectue par des canaux
informels. C’est cette importante manne financière que se disputent
plusieurs opérateurs financiers spécialisés dans le transfert d’argent du
fait que les profits obtenus sont conséquents. C’est le cas de l’américain
Western Union, détenant 17% du marché européen en 2006, qui facture 19 euros
pour l’envoi de 150 euros au Maroc, assortis de frais de change. En Algérie
Western Union dispose de plus de cent points de contact, notamment au niveau
de la poste d’où il est possible de retirer du liquide sans passer par une
banque.
Ce créneau porteur a amené d’autres spécialistes du transfert, Ria et Money
Gram, à venir revendiquer leur part du marché et ce en instaurant une
concurrence farouche notamment en matière des frais d’envoi. C’est le cas de
Money Gram qui a baissé le tarif à seulement 12 euros.

Une aubaine pour les professionnels du transferts de fond

Le champ demeure encore ouvert et d’autres acteurs viendront bousculer le
monopole US et en France on avance déjà le chiffre de 20 autres spécialistes
qui viendront s’impliquer dans ce marché juteux. Néanmoins, certaines
banques de l’hexagone qui ont investi en Algérie tentent de se ressaisir en
étant plus agressifs en direction de la communauté algérienne établie
particulièrement en France. C’est le cas de Société Générale Algérie (SOGA)
qui parallèlement à l’ouverture de 17 agences à travers le territoire
national, un chiffre appelé à doubler à la fin de l’année en cours, compte
ouvrir des antennes dans toutes les agences de la banque mère pour amener
les immigrés algériens à effectuer le transfert de leur argent. Cet intérêt
survient après le constat établi en 2003 concluant que sur les quelques 2,8
milliards d’euros transférés, seul 1,3 milliard ont transité par le circuit
officiel. Par conséquent, l’enjeu est important d’autant que les banquiers
de SOGA sont conscients du fait que le cours de la monnaie européenne par
rapport au dinar a chuté, notamment depuis l’interdiction d’importation de
véhicules de moins de 3 ans, le recours au transfert par les réseaux
banquiers est plus alléchant pour peu que les mécanismes soient plus
souples.

C’est ce qui vient d’être tenté au Maroc avec la création de Banque Accord,
filiale du groupe de distribution Auchan, et la marocaine Attijariwafa Bank.
Ce partenariat consiste à lancer des cartes de retrait destinées à faciliter
le transfert d’argent. La carte est confiée aux proches résidant dans le
pays d’origine et est créditée par le client, en France. L’avantage et la
nouveauté de la carte Flouss réside dans le fait qu’il n’est pas nécessaire
d’être client de la banque pour l’acquérir. Présentant cette carte, un des
responsables de Banque Accord dira : « On a des clients qui ne pouvaient
plus supporter de faire la queue dans un bureau de poste » et aujourd’hui
avec cette carte c’est plus simple que de confier 200 euros à un copain qui
descendait au pays ».

Salah C.
Source : Le Quotidien d’Oran

13 juin 2007

350 000 sans-papiers algériens en France, selon l'ambassadeur de France à Alger !!

http://www.afrik.com/article11905.html

350 000 sans-papiers algériens en France
L’ambassadeur de France à Alger s’est exprimé devant la presse
algérienne au sujet de la politique de Nicolas Sarkozy

En réponse au scepticisme exprimé par l’opinion concernant la
possibilité de voir les relations algéro-françaises connaître une réelle
redynamisation sous le mandat du nouveau président français,
l’ambassadeur de France à Alger s’est montré, hier lors d’une rencontre
informelle avec la presse, convaincu du contraire. « Sarkozy surprendra
les Algériens.


lundi 11 juin 2007

« Il a déjà surpris les Français », a répondu Bernard Bajolet à une
question d’un journaliste qui voulait savoir s’il y avait vraiment lieu
d’attendre quelque chose de quelqu’un qui s’est farouchement opposé à
l’idée que la France fasse acte de « repentance » pour les crimes commis
en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du
devoir d’ingérence à la tête du Quai d’Orsay (Bernard Kouchner, ndlr).
M. Bajolet – qui a confirmé, à l’occasion, la mise au placard définitive
du projet de traité d’amitié qu’Alger et Paris ambitionnaient déjà de
signer en 2003 – a fait savoir que si « le principe de ne pas accepter
l’idée d’une repentance fait l’unanimité au sein de toute la classe
politique française », précisera néanmoins que le travail de mémoire est
encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu’il ne serait
pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans
les relations algéro-françaises, ajoutant qu’« il faut savoir donner du
temps au temps ».

Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l’Algérie et la
France instaurer de solides relations d’Etat à Etat. Des relations qui
dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les
amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. «
Ce n’est qu’en instaurant véritablement des relations d’Etat à Etat
qu’il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l’abri
des dangers de l’instrumentation », a souligné l’ambassadeur de France à
Alger. Concernant le cas « Kouchner », le diplomate français a essayé de
minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le
nouveau ministre des Affaires étrangères n’aura pas une grande influence
sur la politique étrangère de la France. Celui-ci a tenu également à
préciser le fait que « la politique française a des constantes ». Par
ailleurs, a-t-il dit, « sachez que mon seul patron, c’est Sarkozy ».

*Le Maghreb, une priorité pour Sarkozy*

A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur
l’idée que le Maghreb et l’Algérie constituent des priorités pour le
nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu
que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les
relations algéro-françaises dans la mesure où « le Sahara occidental
n’est pas un problème majeur, ni un enjeu pour la France », expliquant
que l’objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat
d’exception avec l’Algérie. A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre
que les présidents algérien et français se sont mis d’accord sur une
démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de
partenariat d’exception. C’est la raison pour laquelle M. Bajolet n’a
pas exclu l’éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite
en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles
préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat
d’exception voulu par les deux pays. Au-delà de l’intérêt qu’il porte
pour l’Algérie, un pays qu’il considère comme « une porte » ou « une
clef », l’on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir
dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien
son projet d’« Union méditerranéenne ». Un projet qu’il veut,
indique-t-on, réaliser très vite. Faisant le point sur les relations
algéro-françaises, l’ambassadeur de France à Alger a évoqué les efforts
déployés par son pays pour « fluidifier la circulation entre Alger et
Paris ». Ces efforts seront, a-t-il mentionné, accompagnés par la
délivrance de plus de visas à un certain nombre de professions. M.
Bajolet a précisé toutefois que le gouvernement français sera
intraitable à l’égard des clandestins.

Evoquant la question des sans-papiers, il a précisé qu’environ 350 000
Algériens vivent actuellement en situation irrégulière en France. A
propos de la circulation des personnes, M. Bajolet a formulé l’espoir
que le gouvernement algérien fasse dans la réciprocité et délivre un peu
plus de visas au profit des Français qui veulent venir en Algérie. « Les
visas d’entrée en Algérie sont délivrés au compte-gouttes. Cela est
parfois contraignant, sachant que de nombreuses personnalités et de
hauts fonctionnaires sont souvent amenés à séjourner en Algérie dans le
cadre de leurs activités. » Concernant le volet économique, le
représentant de l’Etat français a souligné la détermination de son pays
à défendre sa part de marché. Il a insisté aussi sur l’idée que la
France était disposée à coopérer dans tous les domaines, y compris le
secteur du nucléaire dans le lequel elle dispose d’une expertise
reconnue. En contrepartie, la France, a avancé M. Bajolet, serait
réconfortée de savoir qu’elle pourra compter, à l’avenir, sur l’Algérie
pour s’approvisionner en gaz. Cela d’autant que ses contrats signés avec
Sonatrach (l’Algérie fournit à la France 16% de ses importations de gaz)
arriveront bientôt à expiration. Officiellement, ils doivent être
rediscutés en 2012.

Zine Cherfaoui, pour El Watan
http://www.afrik.com/article11905.html

350 000 sans-papiers algériens en France
L’ambassadeur de France à Alger s’est exprimé devant la presse
algérienne au sujet de la politique de Nicolas Sarkozy

En réponse au scepticisme exprimé par l’opinion concernant la
possibilité de voir les relations algéro-françaises connaître une réelle
redynamisation sous le mandat du nouveau président français,
l’ambassadeur de France à Alger s’est montré, hier lors d’une rencontre
informelle avec la presse, convaincu du contraire. « Sarkozy surprendra
les Algériens.


lundi 11 juin 2007

« Il a déjà surpris les Français », a répondu Bernard Bajolet à une
question d’un journaliste qui voulait savoir s’il y avait vraiment lieu
d’attendre quelque chose de quelqu’un qui s’est farouchement opposé à
l’idée que la France fasse acte de « repentance » pour les crimes commis
en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du
devoir d’ingérence à la tête du Quai d’Orsay (Bernard Kouchner, ndlr).
M. Bajolet – qui a confirmé, à l’occasion, la mise au placard définitive
du projet de traité d’amitié qu’Alger et Paris ambitionnaient déjà de
signer en 2003 – a fait savoir que si « le principe de ne pas accepter
l’idée d’une repentance fait l’unanimité au sein de toute la classe
politique française », précisera néanmoins que le travail de mémoire est
encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu’il ne serait
pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans
les relations algéro-françaises, ajoutant qu’« il faut savoir donner du
temps au temps ».

Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l’Algérie et la
France instaurer de solides relations d’Etat à Etat. Des relations qui
dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les
amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. «
Ce n’est qu’en instaurant véritablement des relations d’Etat à Etat
qu’il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l’abri
des dangers de l’instrumentation », a souligné l’ambassadeur de France à
Alger. Concernant le cas « Kouchner », le diplomate français a essayé de
minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le
nouveau ministre des Affaires étrangères n’aura pas une grande influence
sur la politique étrangère de la France. Celui-ci a tenu également à
préciser le fait que « la politique française a des constantes ». Par
ailleurs, a-t-il dit, « sachez que mon seul patron, c’est Sarkozy ».

*Le Maghreb, une priorité pour Sarkozy*

A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur
l’idée que le Maghreb et l’Algérie constituent des priorités pour le
nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu
que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les
relations algéro-françaises dans la mesure où « le Sahara occidental
n’est pas un problème majeur, ni un enjeu pour la France », expliquant
que l’objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat
d’exception avec l’Algérie. A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre
que les présidents algérien et français se sont mis d’accord sur une
démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de
partenariat d’exception. C’est la raison pour laquelle M. Bajolet n’a
pas exclu l’éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite
en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles
préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat
d’exception voulu par les deux pays. Au-delà de l’intérêt qu’il porte
pour l’Algérie, un pays qu’il considère comme « une porte » ou « une
clef », l’on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir
dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien
son projet d’« Union méditerranéenne ». Un projet qu’il veut,
indique-t-on, réaliser très vite. Faisant le point sur les relations
algéro-françaises, l’ambassadeur de France à Alger a évoqué les efforts
déployés par son pays pour « fluidifier la circulation entre Alger et
Paris ». Ces efforts seront, a-t-il mentionné, accompagnés par la
délivrance de plus de visas à un certain nombre de professions. M.
Bajolet a précisé toutefois que le gouvernement français sera
intraitable à l’égard des clandestins.

Evoquant la question des sans-papiers, il a précisé qu’environ 350 000
Algériens vivent actuellement en situation irrégulière en France. A
propos de la circulation des personnes, M. Bajolet a formulé l’espoir
que le gouvernement algérien fasse dans la réciprocité et délivre un peu
plus de visas au profit des Français qui veulent venir en Algérie. « Les
visas d’entrée en Algérie sont délivrés au compte-gouttes. Cela est
parfois contraignant, sachant que de nombreuses personnalités et de
hauts fonctionnaires sont souvent amenés à séjourner en Algérie dans le
cadre de leurs activités. » Concernant le volet économique, le
représentant de l’Etat français a souligné la détermination de son pays
à défendre sa part de marché. Il a insisté aussi sur l’idée que la
France était disposée à coopérer dans tous les domaines, y compris le
secteur du nucléaire dans le lequel elle dispose d’une expertise
reconnue. En contrepartie, la France, a avancé M. Bajolet, serait
réconfortée de savoir qu’elle pourra compter, à l’avenir, sur l’Algérie
pour s’approvisionner en gaz. Cela d’autant que ses contrats signés avec
Sonatrach (l’Algérie fournit à la France 16% de ses importations de gaz)
arriveront bientôt à expiration. Officiellement, ils doivent être
rediscutés en 2012.

Zine Cherfaoui, pour El Watan
http://www.afrik.com/article11905.html

350 000 sans-papiers algériens en France
L’ambassadeur de France à Alger s’est exprimé devant la presse
algérienne au sujet de la politique de Nicolas Sarkozy

En réponse au scepticisme exprimé par l’opinion concernant la
possibilité de voir les relations algéro-françaises connaître une réelle
redynamisation sous le mandat du nouveau président français,
l’ambassadeur de France à Alger s’est montré, hier lors d’une rencontre
informelle avec la presse, convaincu du contraire. « Sarkozy surprendra
les Algériens.


lundi 11 juin 2007

« Il a déjà surpris les Français », a répondu Bernard Bajolet à une
question d’un journaliste qui voulait savoir s’il y avait vraiment lieu
d’attendre quelque chose de quelqu’un qui s’est farouchement opposé à
l’idée que la France fasse acte de « repentance » pour les crimes commis
en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du
devoir d’ingérence à la tête du Quai d’Orsay (Bernard Kouchner, ndlr).
M. Bajolet – qui a confirmé, à l’occasion, la mise au placard définitive
du projet de traité d’amitié qu’Alger et Paris ambitionnaient déjà de
signer en 2003 – a fait savoir que si « le principe de ne pas accepter
l’idée d’une repentance fait l’unanimité au sein de toute la classe
politique française », précisera néanmoins que le travail de mémoire est
encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu’il ne serait
pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans
les relations algéro-françaises, ajoutant qu’« il faut savoir donner du
temps au temps ».

Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l’Algérie et la
France instaurer de solides relations d’Etat à Etat. Des relations qui
dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les
amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. «
Ce n’est qu’en instaurant véritablement des relations d’Etat à Etat
qu’il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l’abri
des dangers de l’instrumentation », a souligné l’ambassadeur de France à
Alger. Concernant le cas « Kouchner », le diplomate français a essayé de
minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le
nouveau ministre des Affaires étrangères n’aura pas une grande influence
sur la politique étrangère de la France. Celui-ci a tenu également à
préciser le fait que « la politique française a des constantes ». Par
ailleurs, a-t-il dit, « sachez que mon seul patron, c’est Sarkozy ».

*Le Maghreb, une priorité pour Sarkozy*

A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur
l’idée que le Maghreb et l’Algérie constituent des priorités pour le
nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu
que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les
relations algéro-françaises dans la mesure où « le Sahara occidental
n’est pas un problème majeur, ni un enjeu pour la France », expliquant
que l’objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat
d’exception avec l’Algérie. A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre
que les présidents algérien et français se sont mis d’accord sur une
démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de
partenariat d’exception. C’est la raison pour laquelle M. Bajolet n’a
pas exclu l’éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite
en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles
préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat
d’exception voulu par les deux pays. Au-delà de l’intérêt qu’il porte
pour l’Algérie, un pays qu’il considère comme « une porte » ou « une
clef », l’on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir
dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien
son projet d’« Union méditerranéenne ». Un projet qu’il veut,
indique-t-on, réaliser très vite. Faisant le point sur les relations
algéro-françaises, l’ambassadeur de France à Alger a évoqué les efforts
déployés par son pays pour « fluidifier la circulation entre Alger et
Paris ». Ces efforts seront, a-t-il mentionné, accompagnés par la
délivrance de plus de visas à un certain nombre de professions. M.
Bajolet a précisé toutefois que le gouvernement français sera
intraitable à l’égard des clandestins.

Evoquant la question des sans-papiers, il a précisé qu’environ 350 000
Algériens vivent actuellement en situation irrégulière en France. A
propos de la circulation des personnes, M. Bajolet a formulé l’espoir
que le gouvernement algérien fasse dans la réciprocité et délivre un peu
plus de visas au profit des Français qui veulent venir en Algérie. « Les
visas d’entrée en Algérie sont délivrés au compte-gouttes. Cela est
parfois contraignant, sachant que de nombreuses personnalités et de
hauts fonctionnaires sont souvent amenés à séjourner en Algérie dans le
cadre de leurs activités. » Concernant le volet économique, le
représentant de l’Etat français a souligné la détermination de son pays
à défendre sa part de marché. Il a insisté aussi sur l’idée que la
France était disposée à coopérer dans tous les domaines, y compris le
secteur du nucléaire dans le lequel elle dispose d’une expertise
reconnue. En contrepartie, la France, a avancé M. Bajolet, serait
réconfortée de savoir qu’elle pourra compter, à l’avenir, sur l’Algérie
pour s’approvisionner en gaz. Cela d’autant que ses contrats signés avec
Sonatrach (l’Algérie fournit à la France 16% de ses importations de gaz)
arriveront bientôt à expiration. Officiellement, ils doivent être
rediscutés en 2012.

Zine Cherfaoui, pour El Watan